Après la prise de mifépristone qui interrompt la grossesse, il n’y a habituellement pas de réactions importantes. Vous pouvez mener vos activités normales. Vous pouvez saigner un peu. Très rarement, on observe des saignements plus abondants et quelques douleurs.
Même si vous avez déjà saigné, il sera important que vous preniez comme prévu le second médicament, le misoprostol. Il est indispensable pour que l’expulsion soit complète. Vous devez impérativement prendre les comprimés de misoprostol 24 à 48h après la prise de mifépristone.
Dans 60% des cas, l’avortement se produit rapidement dans les 4 à 6 heures qui suivent la prise du misoprostol ; dans les autres cas, il aura lieu dans les 3 jours qui suivent la prise des comprimés. Des saignements, généralement plus abondants que des règles vont survenir. Ils sont souvent accompagnés de douleurs, comme des douleurs de règles ou plus fortes. Il peut y avoir des caillots de sang.
L’IVG instrumentale peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 14 ème semaine de grossesse, soit 16 semaines après le début des dernières règles ; elle est pratiquée obligatoirement en établissement de santé.
Il est important de vous informer le plus tôt possible. Certains établissements sont surchargés et les délais peuvent être longs. Il est nécessaire d’en tenir compte pour prendre les rendez-vous. Si vous envisagez de ne pas vous rendre à un rendez-vous déjà fixé, il est indispensable de téléphoner à l’établissement de santé pour l’annuler : la place rendue disponible sera utile à une autre femme. Certaines femmes peuvent se trouver en grave difficulté lorsque le délai légal d’accès à l’IVG risque d’être dépassé.
La femme mineure a le droit d’avorter, avec ou sans le consentement du père, de la mère (ou du représentant légal).
La loi permet à toute femme enceinte, y compris mineure, qui ne veut pas poursuivre une grossesse de demander à un médecin l’interruption de sa grossesse.
Si vous êtes mineure, vous devez demander cette intervention vous-même, en dehors de la présence de toute personne.
Vous pouvez choisir de demander leur consentement à l’un de vos parents ou à votre représentant légal et ainsi être accompagné par un de ces proches dans votre démarche d’IVG.
Cependant, si vous voulez garder le secret vis-à-vis de vos parents ou si ce consentement n’est pas obtenu (refus de vos parents de donner leur consentement ou impossibilité de contacter l’un d’entre eux), l’IVG ainsi que les actes médicaux, notamment l’anesthésie et les soins qui leur sont liés, sont pratiqués à votre seule demande. Dans ces situations, vous vous ferez accompagner dans votre démarche par une personne majeure de votre choix. Pour ces situations, l’IVG est prise en charge à 100% sans avance de frais.
Toutes les spécificités concernant l’IVG des mineures sont précisées dans les encadrés bleus du dossier-guide.
Si vous êtes mineure, pour que l’IVG soit pratiquée.
Vous devez détenir les documents attestant de la réalisation des démarches obligatoires :
• Les attestations de consultations médicales préalables remises par le médecin
• L’attestation de consultation psycho-sociale
• Une confirmation écrite de demande d’IVG
• Le consentement écrit d'un des parents (ou de son représentant légal), ou l’attestation de réalisation du choix de l’adulte accompagnant si la femme mineure ne dispose pas de ce consentement.