La grossesse et le fait de devenir parent amènent beaucoup de changements sur les plans hormonal, physique, psychologique et émotif. La fatigue s’installe. On suppose souvent que la future mère devrait être heureuse de l’arrivée prochaine de son bébé, mais ce n’est pas le cas de toutes les femmes.
Ces changements peuvent générer du stress, autant chez les mères que chez les pères. Certains parents peuvent ressentir des difficultés psychologiques, une humeur triste ou de l’insomnie. Certaines personnes peuvent aussi développer des symptômes de troubles mentaux, tels que de l’anxiété très sévère.
Plusieurs facteurs peuvent affecter le bien-être psychologique : un stress important, un changement d’emploi, des difficultés financières, l’absence d’aide dans l’entourage, les conflits dans le couple, les problèmes de santé, etc.
Vous risquez d’autant plus de souffrir de cet état si vous êtes déjà vulnérable (antécédent personnel ou familial de difficultés psychologiques, soutien conjugal insuffisant, isolement, précarité).
Ces changements sur le plan de la santé mentale ou l’apparition de troubles mentaux ne sont pas un signe de faiblesse. Il est possible d’être un bon parent tout en ayant besoin d’être bien soutenu dans cette réalité.
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Si vous êtes préoccupée par votre santé mentale, sachez d’abord que vous n’êtes pas seule !
Parlez-en à votre médecin, votre sage-femme... en cabinet, à la maternité ou en PMI.
Si, depuis plusieurs semaines, vous vous sentez triste ou stressé presque tous les jours, s’il y a des changements dans votre appétit ou vos habitudes de sommeil, ou si vous avez beaucoup de difficulté à effectuer vos activités quotidiennes, il est temps d’aller chercher de l’aide. Il faut également consulter lorsque des idées suicidaires sont présentes.
En effet, tous ces symptômes peuvent avoir des conséquences négatives sur la grossesse, la famille, la santé des parents et celle des enfants.Les antécédents de maladies mentales graves (trouble affectif bipolaire, dépression grave, psychose) peuvent s’aggraver durant la grossesse et la période post-partum. Les femmes qui souffrent de ces affections devraient en discuter avec leur médecin avant la grossesse afin d’élaborer un plan de traitement.
Le fait de recevoir une aide professionnelle (soutien d’un travailleur social, d’un psychologue, d’un psychothérapeute, d’une infirmière, d’une sage-femme, etc.) peut vous aider à vous sentir mieux. Ces intervenants, peuvent faciliter cette démarche.
Toute femme enceinte peut bénéficier de l’Entretien Prénatal Précoce (EPP) et de l'Entretien PostNatal Précoce (EPNP). Ces longs temps d’échange avec un professionnel de la naissance sont l’occasion de faire le point, entre autres, sur vos vulnérabilités psychologiques et vos ressources. Le professionnel saura vous écouter et vous orienter si besoin.
Jusqu’à 8 % des hommes peuvent vivre une dépression durant la grossesse de leur conjointe ou durant la période post-partum. La dépression maternelle est un facteur de risque important pour le développement de dépression paternelle et vice-versa.
Les futurs pères peuvent présenter des symptômes dépressifs comme de la tristesse continue, de l’irritabilité, des changements d’appétit ou de sommeil, des problèmes de consommation ou des idées suicidaires, les pères ne devraient pas hésiter à consulter pour obtenir du soutien et, au besoin, des traitements. Des interventions individuelles, de couple et familiales peuvent être utiles pour diminuer la détresse paternelle.
Les pères et les partenaires ont un rôle de soutien, mais il est important de préciser qu’ils ont eux aussi besoin d’être accompagnés dans cette période d’adaptation.